Cet article donne les chiffres récents de la présence des femmes en mathématiques dans les universités et au CNRS. Il a été élaboré en vue d’une présentation à la journée parité du 6 juin 2011 à l’IHP.
Top 12 des disciplines les moins féminisées dans les universités1Les disciplines correspondent aux sections suivantes du Conseil national des universités (CNU) : 25, 60, 63, 61, 29, 30, 34, 27, 28, 36, 17, 26.
- Mathématiques fondamentales : 13,9% de femmes
- Mécanique, génie civil, génie mécanique : 15,0%
- Electronique, optronique et systèmes : 16,2%
- Génie informatique, automatique et trait. du signal : 16,5%
- Constituants élémentaires : 17,1%
- Milieux dilués et optique : 18,6%
- Astronomie, astrophysique : 22,0%
- Informatique : 24,1%
- Milieux denses et matériaux : 24,4%
- Terre solide : 25,1%
- Philosophie : 25,6%
- Mathématiques appliquées : 26,9%
Les emplois d’enseignants-chercheurs dans les universités
En mathématiques fondamentales :
- De 1996 à 2005 :
- Pour les hommes : + 173 postes (+15%)
- Pour les femmes : – 3 postes (-1%)
- De 2006 à 2010 :
- Pour les hommes : – 76 postes (-6%)
- Pour les femmes : – 50 postes (-20%)
En mathématiques appliquées :
- De 1996 à 2005 :
- Pour les hommes : + 287 postes (+27%)
- Pour les femmes : + 120 postes (+36%)
- De 2006 à 2010 :
- Pour les hommes : – 42 postes (-4%)
- Pour les femmes : + 28 postes (+6%)
Au CNRS, en mathématiques 2Il s’agit de la section 01 du Comité national.
Les emplois de chercheurs au CNRS en mathématiques
De 1989 à 2009
- Pour les hommes : + 104 postes (+53%)
- Pour les femmes : + 6 postes (+13%)
Top 12 des disciplines les moins féminisées au CNRS3La répartition disciplinaire suit les sections du Comité national : 2, 1, 9, 6, 7, 3, 4, 8, 17, 5, 10, 11.
- Théories physiques : 11% de femme
- Mathématiques : 15%
- Ingénierie des matériaux et des structures : 16%
- Matière condensée : structures et propr. électroniques : 17%
- Sciences et techno de l’information : 19
- Interactions, particules, noyaux : 20%
- Atomes, optique, plasmas : 20%
- Micro et nanotechnologies : 20%
- Système solaire et univers lointain : 21%
- Matière condensée : organisation et dynamique : 22%
- Milieux fluides et réactifs : 22%
- Systèmes supra et macromoléculaires : 25%
13h04
Et même en 2999, ça n’a pas changé. Voyez la 25ème vignette d’un reportage à cette date :
http://eljjdx.canalblog.com/archives/2011/06/12/21377683.html
« Girls proving theorems » reste une rareté. Désespérant.
Entendu aussi sur France Culture, À voix nue le 3 juin 2011, Pierre Cartier parlait tout naturellement des « petites amies » de ses étudiants. Peut-être ces derniers ont ils été exclusivement des hommes (?). En tout cas, la journaliste n’a pas relevé -j’ignore si ça aurait été le cas s’il s’était agi d’une autre matière- : le matheux-type est sans doute tout naturellement masculin.
Si je ne suis pas surpris que les maths continuent d’être marquées, plus que d’autres matières, par une forte sous-représentation des femmes (pour des raisons sociologiques et historiques, disons, les maths viennent de « plus loin » que d’autres disciplines), je suis effectivement surpris de la non-évolution absolue depuis quinze ans. Là, il y a une exception pour moi incompréhensible. La tendance moyenne, même lente et très incomplète, est au rééquilibrage. Les maths font visiblement exception. Merci pour ces chiffres.